Lorsqu’un de nos proches est atteint d’une maladie grave, une myriade de sentiments et d’émotion se mettent en place. Souvent, nous sommes simultanément pris à répondre à des besoins urgents, à assumer des responsabilités nouvelles, à être bombardé d’information, de diagnostiques, de rendez-vous, etc. si bien qu’il est parfois nécessaire de mettre notre vécu entre parenthèses.
Parfois, il y a un retour à la normale dans un délai raisonnable et nous pouvons ensuite revenir à nous et prendre le temps de laisser retomber la poussière afin de voir clair en nous et autour de nous.
Parfois, lorsque notre proche est atteint d’une maladie dégénérative et incurable, nous ne bénéficierons pas de ce temps d’arrêt octroyer par le destin et nous serons, si nous ne sommes pas vigilant, aspiré dans un tourbillon sans fin où nous risquons de dépasser nos limites, de mettre en jeux notre propre santé et, malgré tout notre bonne volonté, de réagir de sorte à tendre, à mener vers des conflits stériles voir à un éclatement pur et simple, la relation que nous avons avec cette personne.
Un pas de recule est alors nécessaire pour vous permettre de vous mettre à l’écoute de votre vécu et des différents messages qu’il contient en lien avec les besoins et les limites mises en lumière par la situation. Ce faisant vous obtiendrez une meilleure capacité d’évaluer les besoins et les limites réels ainsi que les ressources que vous et la personne atteinte avez pour faire face aux obstacles qu’elle rencontre et rencontrera dans un futur rapproché.
De cette façon, vous éviterez de vous épuiser émotionnellement et physiquement à vous défendre de votre vécu refoulé. Vous éviterez de tomber dans l’envahissement de vous et de l’autre par la prise en charge à outrance de la personne malade. Finalement, vous serez mieux disposé, apporterez une aide plus adéquate et plus respectueuse de vous, de l’autre et de la relation.
Roberto Mayer. TRA
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